Dans la pénombre naissante du crépuscule automnal de ma vie,
Je m’enivre de douceurs oubliées pour céder lentement à la tentation du retour sans retour.
Les yeux clos, baignant le temps d’un amour éphémère dans des effluves citadines de béton, de sueur et de larmes,
je remonte tel Stanley ou Griaule le long Fleuve Commun, vers la source convoitée de tous nos parcours.
Loin de Caïn, de Vlad et de Jack, regorgent intarissables le miel, la myrrhe et le lait.
Entouré de sable émouvant, à la sortie de mon labyrinthe au long cours, approchant de l’épicentre de mon essence,
Je m’affranchis des tourments terrestres, me départis des oripeaux sensibles,
Et tente d’atteindre l’origine du monde qu’un Courbet nous fit caresser du regard,
Là où le temps, l’or et la gloire ne sont désormais que vanités sans éclat.
N’étant déjà plus moi-même, en quête du repos éternel, j’arrive alors au coeur de la forêt primaire et aux confins de mon être pour accéder aux portes de mon village bantou, cette nécropole des pachydermes dont les trompettes antédiluviennes, n’ont de cesse d’asséner :
Te voici enfin de retour, ndoumi ! (ndoumi = frère)
Trendance
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