mercredi 11 août 2010

'Black and blue' by Trendance

They say the day eclipses the night, that peace succeeds fights.

But I still can’t see any light, nor can I glimpse that things straighten out.

I look up below the clouds, nothing stirs, no one in sight.

No loving gods, no leading fathers, no inspiring models –

only the chilling shadow of high risers, the statues and streetnames of long-forgotten achievers

And the unattainable obsessing dreams behind glossy screens.

My lost planet orbits shopping centres, abusive girls and jumping jacks.

Will older age improve my gloomy blight? But in the meanwhile,

Surrounded by teachers, social workers and police officers,

‘Today, today – is it eventually going to be the day

When I forget yesterday and do not dread tomorrow?’

Trendance

dimanche 18 juillet 2010

'Ante magnus somnus' par Trendance

O fidèle, Tu es étendue, lasse mais placide,

Marquée au fer exalté des caresses et des coups

A l’heure où le temps n’a plus de prise, plus de prix,

Où l’ambition, la surprise ne sont plus de mise

Où comme dans le sablier les souvenirs se bousculent et s’amoncellent

Amitiés sincères et amours amères, liens pérennes et rencontres éphémères

Où regrets et remords viennent subrepticement hanter l’âme

Que n’ai-je pas eu le courage de vivre plus intensément? N’étais-je donc pas spécial ?

Entourée des Miens, ô Compagne, tu es au grand rendez-vous de la Solitude

Toi, Mon enveloppe, Mon armure, qu'il me faut maintenant quitter.

Trendance

vendredi 16 juillet 2010

"L'air de rien" par Trendance

Ce matin, j’ai une plume dans les yeux,

Léger, posé, heureux,

Je nargue la froideur affichée de ce mannequin envieux

Et vogue sur la mélancolie assumée de la lascive banlieue.

Ce matin, j’ai le cœur à la confluence du sourire,

Mon être irradie de bonheur ce qui hier me semblait le pire,

Et pourtant, je rêve de me lover dans le songe duquel plus jamais je ne voudrais sortir.

Trendance

"Tena Moukolo (jusqu'au soir)" par Trendance

Dans la pénombre naissante du crépuscule automnal de ma vie,

Je m’enivre de douceurs oubliées pour céder lentement à la tentation du retour sans retour.

Les yeux clos, baignant le temps d’un amour éphémère dans des effluves citadines de béton, de sueur et de larmes,

je remonte tel Stanley ou Griaule le long Fleuve Commun, vers la source convoitée de tous nos parcours.

Loin de Caïn, de Vlad et de Jack, regorgent intarissables le miel, la myrrhe et le lait.

Entouré de sable émouvant, à la sortie de mon labyrinthe au long cours, approchant de l’épicentre de mon essence,

Je m’affranchis des tourments terrestres, me départis des oripeaux sensibles,

Et tente d’atteindre l’origine du monde qu’un Courbet nous fit caresser du regard,

Là où le temps, l’or et la gloire ne sont désormais que vanités sans éclat.

N’étant déjà plus moi-même, en quête du repos éternel, j’arrive alors au coeur de la forêt primaire et aux confins de mon être pour accéder aux portes de mon village bantou, cette nécropole des pachydermes dont les trompettes antédiluviennes, n’ont de cesse d’asséner :

Te voici enfin de retour, ndoumi ! (ndoumi = frère)

Trendance

lundi 28 juin 2010

"Rémini-sens Pariside" par Trendance

Au carrefour de luminescences spectrales et de dialectes exotiques,
De corps recroquevillés et de ports altiers,
De pénombres souterraines et d'avenues éclatantes,

Au coeur de la pulsation urbaine animant un corps spasmodique
Couvert de bistrots animés, de théâtres bondés et d'autres plaisirs goûtés,
Je parcours accompagnée de Nostalgie les haut-lieux anonymes
De ce que fut et de ce qui fit ma vi(ll)e, désormais délaissée.

Trendance

samedi 17 avril 2010

"Town Sweet Town" par Trendance

Indolence matinale dans laquelle baignent princes de l'aube et rois du crépuscule...
Accepte-moi dans ta douce torpeur et tes ruelles tortueuses au parcours faussement infini.
Laisse-moi me plonger dans ta chaude langueur et tes relents capiteux.
Les nomades insouciants à la précarité assumée se délectent sans fin de tes trésors savoureux.
Et pourtant les ailes du Temps t'effleurent tout de même, délicieuse Mosaïque,
Et le soleil déclinant n'en finit déjà plus de se mirer dans les corps lithiques de ton Ecusson.
Derniers soubresauts d'une flânerie extatique et je me réfugie derrière mon imposante porte cochère.
Dehors, passent, toutes gorges déployées, les cohortes de courtisans de l'ivresse et de la transe dyonisiaque.

Trendance

vendredi 16 avril 2010

"Désirs de chrysalide" par Trendance

Rêver d'ailleurs, de lointain et de Tropique du Cancer,
De comptoirs asiatiques, de temples olmèques et de dédales funéraires égyptiens.
Quand vais-je enfin goûter aux douceurs orientales
Et me repaître des merveilles du Ponant,
Qui d'ici, pour l'heure, ne sont que
Volutes telluriques et archipels éthérés?

Trendance

dimanche 31 janvier 2010

'The Tremors of a Great Divide' by Trendance

A long time ago or was it in another life,

I once witnessed the epiphany of passion blossom in your gilded eyes

But today where is that flash of joy you triggered in my once bitter heart,

A well-preserved islet lost in the tormented wilderness?

I long for this accustomed glitter the absence of which bears the unsufferable mark of the great divide.

Trendance

samedi 16 janvier 2010

'Unexpected dawn' by Trendance

The autumn of our mutual care has heavily dropped on the hazy heath
So the whistle of the nightingale has swiftly been muffled as if
A shrill shiver of dissent had run through a sound body of knowledge.
And this smile - born deep in your abyssal eyes - now twisting into a harmful grin
Conspicuously rejoices at my helpless distress and bottomless needs.
A tornado - that's what it is! - triggered by a once-pretty treacherous butterfly
Flapping the lascivious sighs and washing the blossoming dreams
Off the shores of our past assurance.

Trendance